Célébration du 1er mai dans le strict respect des mesures barrières : Les centrales syndicales remettent le cahier de doléances des travailleurs au gouvernement et au patronat

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Remise du cahier de doléances des travailleurs au ministre Gilbert Bawara par Yves Agui Palanga, SG de la CNTT, porte-parole des centrales syndicales du Togo
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La journée internationale des travailleurs a été observée sous le signe de la lutte contre la pandémie de la Covid-19, le samedi 1er mai 2021, à Lomé. En lieu et place du traditionnel défilé, c’est  plutôt une rencontre entre le ministre de la Fonction publique, du Travail et du dialogue social et  les Centrales Syndicales du Togo (CGCT, CNTT, CSTT, GSA, UGSL, UNSIT et STT) qui a eu lieu à la salle de réunion de la SAZOF. A l’occasion, le porte-parole des centrales syndicales et Secrétaire général de la CNTT,  M. Yves Agui Palanga a remis le traditionnel cahier de doléances des travailleurs au ministre Gilbert Bawara. Celui-ci a appelé à l’amélioration de l’activité économique des entreprises. Il a plaidé également pour que soient assurées des conditions de vie et de travail dignes pour ainsi favoriser l’épanouissement et le bien-être des populations dans tous les secteurs. En dehors d’une litanie de revendications et celles en attente de satisfaction, le porte-parole des centrales syndicales a  félicité le gouvernement pour les nombreuses mesures prises afin de juguler les impacts sanitaires de la crise ainsi que ses conséquences économiques et sociales.

Au Togo tout comme de par le monde, la Journée internationale du travail a été observée le samedi 1er mai 2021. En raison de la crise sanitaire persistante de la Covid-19, la fête des travailleurs, le 1er mai, a été commémorée dans la sobriété à Lomé. Le traditionnel défilé, les parades et les manifestations organisées çà et là ont fait place à une rencontre entre le gouvernement et les centrales syndicales du Togo à savoir  la CGCT, CNTT, CSTT, GSA, UGSL, UNSIT et STT avec la remise symbolique du cahier de doléances des travailleurs. Des attentes particulières ont été exprimées dans le secteur de l’éducation concernent notamment, la mise en œuvre intégral du protocole d’accord d’avril 2018, avec la volonté de voir régler le problème des enseignants et celui de l’enseignement confessionnel.

En présentant les doléances au représentant du gouvernement, M. Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, du Travail et du dialogue social, le porte-parole des centrales syndicales du Togo et Secrétaire Général de la Confédération Nationale des Travailleurs du Togo (CNTT),  Yves Agui Palanga a tout d’abord salué les efforts, les avancées sociales significatives enregistrées grâce aux discussions bilatérales. Principalement le début de la résolution des problèmes dans les secteurs de l’éducation et de la fonction publique, les discussions concernant les allocations de départ à la retraite dans la fonction publique. Le projet de l’extension de la protection sociale pour tous, et la résolution de nombreux problèmes liés à la non application des textes sociaux dans la plupart des entreprises privées sont aussi appréciés.

Des efforts relevés mais les besoins des travailleurs demeurent énormes

S’il est bien vrai que des avancées significatives ont été relevées par le porte-parole des centrales syndicales, il n’en demeure pas moins que les besoins des travailleurs et des travailleuses demeurent énormes. C’est pourquoi celui-ci a saisi  cette occasion pour exprimer à l’endroit du Gouvernement et des Employeurs, leurs revendications dont la résolution contribue à leur épanouissement, à la performance dans les entreprises et à l’amélioration de l’économie nationale. Yves Agui Palanga a touché l’attente du nouveau code du travail pour permettre de réviser la Convention Collective Interprofessionnelle et les autres textes y afférents, sur le plan de l’éducation, il exhorte le gouvernement à trouver rapidement, par un dialogue inclusif, une solution définitive aux points en suspens dont le protocole d’accord a été signé entre les acteurs de l’éducation et le gouvernement le 19 avril 2018.

Il prie par ailleurs  le gouvernement à trouver une solution définitive au problème des enseignants volontaires. Concernant  l’enseignement confessionnel, il souhaite vivement que la convention entre l’Etat togolais et ce secteur voit le jour le plus tôt  possible. Dans le domaine de la santé, Yves Agui Palanga a indiqué que les travailleurs et les travailleuses prient les partenaires des assises initiées par le gouvernement en 2018 à parvenir à l’adoption du statut particulier de ce secteur et à la résolution du problème des contractuels. Ceux-ci souhaitent la décentralisation du Dialogue Social au niveau des entreprises afin de tirer les meilleurs profits de ses atouts. Et pour plus de résultats dans les négociations collectives, les travailleurs et les travailleuses souhaitent le relèvement des pensions de retraite dans la fonction publique, le secteur privé et le secteur para public et une évaluation du Conseil National du Dialogue Social pour leur permettre de proposer des solutions à la rénovation de cette institution ainsi que le problème des enseignants volontaires, l’adoption du statut particulier et la résolution du problème des contractuels dans le secteur de la santé. Il n’a pas oublié le nécessaire relèvement des pensions de retraite dans la fonction publique, le secteur privé et para privé ainsi qu’une rénovation du Conseil National du Dialogue Social (CNDS). « Notre attente en ce 1er mai est essentiellement, la satisfaction de nos revendications, sans occulter celles qui ont été exprimées de 2017 à 2020, mais restées sans suite. Il s’agit de la célérité dans la mise en place des dispositions pour le rétablissement effectif des indemnités de départ à la retraite dans la fonction publique, du respect du SMIG et son relèvement. Aussi, l’extension effective de protection sociale aux travailleurs et aux travailleuses de l’économie informelle, aux indépendants et aux ministres des cultes (INAM) », a-t-il fait savoir.

Les actions du gouvernement dans la lutte contre la Covid-19 saluées

En effet, conscients que la pandémie de la COVID-19 est un fléau qui sape les efforts du Gouvernement dans son programme de développement et qui influe négativement sur la vie socio  – politique de notre pays, les centrales syndicales ont salué les grandes actions du gouvernement dans la lutte contre cette pandémie. Il s’agit des dispositifs de respect des mesures barrières, de la vaccination des populations sans frais  et la prise en charge des personnes testées positives à ce virus.  Par ailleurs, la coordination annonce dans les jours à venir, une tournée de sensibilisation à l’endroit des entreprises. Une opération qui va toucher des employeurs et travailleurs dans toutes les régions.

Le dialogue, seule voie efficace pour des solutions idoines aux préoccupations du monde du travail

Répondant aux préoccupations des centrales syndicales, M. Bawara a tout d’abord rassuré les travailleurs togolais de la disponibilité du gouvernement et son engagement à continuer de privilégier le dialogue comme seule voie efficace pour trouver des solutions idoines aux préoccupations du monde du travail avant de réaffirmer la volonté du gouvernement à travailler pour la consolidation du climat de paix sociale afin de permettre au Togo de relever les défis économique et social pour faire face à la crise sanitaire mais aussi permettre la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale 2020-2025 en toute sérénité. Pour cela, le ministre Bawara a au nom du gouvernement, émis le souhait de voir les partenaires sociaux faire une trêve sur la période 2020-2025 pour permettre la mise en œuvre en toute sérénité de la feuille de route gouvernementale. « Il est important que dans les mois et les années qui viennent, notamment sur la période de mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale 2020-2025, nous parvenions à œuvrer à maintenir et consolider le climat d’apaisement social. A ce stade, je n’ose pas parler de trêve sociale, mais nous pouvons avoir cette ambition de parvenir à une trêve sociale sur les cinq ans, afin de permettre à nos entreprises d’accélérer le rythme des investissements et de la croissance pour que les populations puissent avoir un meilleur accès aux services sociaux de base et que nous ayons plus de moyens et de ressources pour donner plus de revenus aux travailleurs », a-t-il  indiqué.

Le président du Conseil National du Patronat du Togo (CNT-Togo),  Laurent Coami Tamégnon a au nom du patronat du Togo, réaffirmé les gratitudes du patronat au gouvernement  avant de rappeler à l’intention des employeurs et employés, l’importance des discussions au sein cadre bipartite CPCB « Le Cadre Permanent de Concertation Bipartite (CPCB) que nous avons institué d’un commun accord avec le concours du Bureau International du Travail (BIT), est le cadre bipartite idéal de discussion entre employeurs et employés. Il devra permettre d’anticiper les crises, et de favoriser un climat social paisible dans les entreprises, facteur d’une bonne productivité et donc de création d’emplois décents », a-t-il rappelé avant d’inviter  tous les partenaires sociaux à poursuivre les discussions dans ce cadre « Continuons donc, par nous retrouver au sein de ce cadre, où la revendication est portée de façon collégiale et dépassionnée, pour un dénouement qui tient compte des inquiétudes et préoccupations de chaque partie » a-t-il indiqué

La cérémonie a pris fin avec la remise du traditionnel cahier de doléances des travailleurs au ministre Gilbert Bawara par le porte-parole des centrales syndicales du Togo, Yves Agui Palanga puis le message conjoint des partenaires sociaux et du gouvernement à l’occasion de cette journée internationale des travailleurs, message lu par Françoise Simala, épouse Baragou.

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