Cession d’une partie des actions de l’État dans le capital social de la BTCI à IB Holding : les raisons d’espérer

by Fana KADOASSO
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Le gouvernement cède à IB Holding une bonne partie de ses actions dans le capital social de la banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI). Un projet de décret a été adopté dans ce sens le mercredi 11 août 2021 en Conseil des ministres.  Ce projet de décret  pris par l’exécution sous la direction du Chef de l’État Faure Gnassingbé fixe les modalités et le prix de cession d’une partie des actions de l’État dans le capital de la BTCI. Dans cette privatisation, l’État togolais conservera 10% du capital sociale de la Banque. Selon les observateurs, il s’agit d’un choix judicieux et raisonnable quand on sait que IB Holding est un partenaire stratégique qui a déjà fait ses preuves à travers des filiales qui existent au Burkina Faso et à Djibouti. Avec son assise financière, IB Holding est  à même de pouvoir conduire ces types d’opérations.

Mahamadou Bonkoungou, Fondateur de IB Holding,

Le gouvernement togolais poursuit lentement mais surement le processus de privatisation des sociétés publiques qui ont des soucis de gestion financière. C’est dans cette logique qu’une solution idoine semble finalement trouvée pour sortir de la BTCI de l’ornière. Après la mise en place de la holding Togo Com pour remettre à flot les compagnies Togo Telecom et Togo Cellulaire, c’est le tour de la BTCI de reprendre son souffle ceci grâce  à la cession de l’état d’une bonne partie de ses actions dans le capital social de cette banque. Reste désormais l’Union Togolaise des Banques (UTB), la seule entité publique parmi celles lancées dans le processus de privatisation après le conseil des ministres du 03 octobre 2018.

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Direction de Général de IB Bank Djibouti

Diagnostic
La privatisation de la BTCI n’est qu’une suite du processus de privatisation des banques d’Etat qui a débuté depuis les années 2010. Y sont passées, la Banque Togolaise pour le Développement (BTD) racheté par Oragroup et la BIA-Togo devenue propriété de Attijariwaffa Bank.  Cette situation était inéluctable depuis la tentative de fusion avortée de la BTCI et de l’UTB en 2017. Le conseil des ministres d’alors soulignait la pertinence de la privatisation des deux entités bancaires en ces termes : « cette option cadre avec la volonté du gouvernement de se désengager progressivement des secteurs productifs pour faire place au privé ».  Des dysfonctionnements pas catholique enregistrés depuis un temps ont occasionné d’énormes pertes pour à l’Etat Togolais. Et face au défi de la mondialisation il faut des mesures fortes selon Eric Johnson sur Radio Lomé pour maintenir les banques nationales dans la course.

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Le secteur privé la seule alternative 
Dans son rôle régalien, l’État règlemente et n’intervient que si ça ne va. Il permet au secteur privé de mieux fonctionner en créant de la richesse et des emplois. Nombre de voix se sont levées contre la privatisation des deux dernières banques aux mains de l’Etat dès l’annonce du projet en 2018. Si la plus part n’ont pas fait de propositions concrètes qui permettraient de changer la donne ; l’ONG Action Sociale pour le Développement Intégral (ASDI) s’était illustrée à travers une initiative dénommée « sauvons nos banques »

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IB Bank Burkina

L’ONG ambitionnait mobiliser 100 milliards de FCFA à travers l’émission d’actions populaires d’une valeur nominale de 5000 FCFA à l’endroit des togolais. Une démarche qui visiblement n’a pas porté ses fruits. Par manque de confiance?, L’on ne saurait le dire.

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Photo archive de l’inauguration de IB Bank Djibouti, on reconnait Les Pr Rock Kaboré et Omar Guéllé

IB Holding, les raisons d’espérer !

Le choix de IB Holding par le Togo parmi les 05 soumissionnaires est basé entre autres sur son efficacité dans le montage financier. Cette compétence se matérialise au Burkina et au Djibouti où IB Bank à apporter un impact positif sur le système financier.
Pour le Burkina après la révolution, IB Bank a repris le contrôle de la Banque de  l’Habitat. Une banque qui a connu une hémorragie atroce au soir du régime de Blaise Compaoré. Faudrait-il laisser cette fierté nationale sombrer ? Non. IB Bank détenu par un africain très connu pour sa rigueur dans les affaires, accepta de déployer les moyens et énergie nécessaire pour redonner de l’oxygène à cette Banque. Et depuis plus de 3 ans les services offerts rassurent toute la population Burkinabé et même de la population du nord Togo (zone Cinkassé/ Sankandouri). Fort de ce constat, le gouvernement Faure, a décidé de redonner vie à la BTCI à travers IB Holding.

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M. Mahamadou, Bonkoungou PDG du groupe Ebomaf

A Djibouti, moins d’un (01) an après le lancement de IB Bank Djibouti, c’est la ferveur dans les affaires des grandes, petites et moyennes entreprises. Située dans la zone industrielle à Djibouti, IB Bank est déjà rentrée dans le portefeuille des banques capables d’aider l’Afrique à rapprocher les services bancaires des populations.

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De plus en plus engagé sur la voie d’une économie libérale c’est tout naturellement que le gouvernement togolais a privatisé la BTCI ancienne filiale de BNP nationalisée en 1974 sous Feu Gnassingbé Eyadema. Presque cinquante (50) ans après les feux virent au rouge et il fallait désormais un partenaire sûr et persévérant.

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