Ouverture de la 72ème session du Comité régional OMS Afrique à Lomé : Faure Gnassingbé souhaite qu’on pose des actes pour un accès à des soins de qualité pour tous et une couverture sanitaire universelle

by Fana KADOASSO

Le président de la République, Faure Gnassingbé a ouvert les travaux de la 72ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, le lundi 22 août à Lomé. C’était en présence de plusieurs personnalités, dont le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé, la présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tsègan, des membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République, du corps diplomatiques, de la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti et de la Commissaire à la Santé, aux affaires humanitaires et au développement social de l’Union Africaine, Mme Minata Samaté Cessouma. La session sera sanctionnée par des résolutions qui guideront l’action du continent sur la mise en œuvre des politiques.

Cette session qui se tient pour la première fois au Togo, regroupe 47 ministres africains de la santé et 700 délégués dont 300 en mode virtuel. Occasion pour les participants de réfléchir autour des principaux piliers pour le renforcement du système sanitaire mondial avec pour objectif un milliard de personnes supplémentaires bénéficiant de la couverture sanitaire universelle, d’un meilleur état de santé et mieux protégées face aux situations d’urgence sanitaire. Ils vont aussi échanger sur les défis liés à la protection contre les risques financiers devant permettre une couverture sanitaire universelle, sur le cadre de lutte intégrée concernant l’élimination et l’éradication des maladies tropicales. Enfin, les travaux vont s’intéresser aux innovations à apporter aux bureaux nationaux de l’OMS, pour plus d’efficacité et d’efficience dans leurs soutiens aux pays africains.

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En effet, le Comité régional de l’OMS se réunit une fois par an et rassemble les ministres de la Santé des 47 pays que compte l’OMS Afrique, les experts et les partenaires techniques et financiers.

C’est le président de la République, Faure Gnassingbé qui a ouvert les travaux de la 72ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, le lundi 22 août à Lomé. Cette session de cinq jours a été ouverte en présence du Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, de la présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Tsègan Djigbodi, des membres du gouvernement, des députés, des présidents des institutions de la République, des membres du corps diplomatique, des officiers supérieurs de l’armée. Près de 400 délégués de 49 pays membres de l’OMS Afrique prennent part en présentiel aux travaux et 300 délégués en mode virtuel.

Plusieurs interventions ont meublé cette grande rencontre dont celles de la commissaire à la Santé, aux affaires humanitaires et au développement social de l’Union africaine (UA), Minata Samate Cessouma, de la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti et du directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

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Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS,

Le directeur général de l’OMS, a indiqué que les deux dernières années ont connu de nombreuses perturbations qui ont retardé des économies et des systèmes de santé en Afrique. Pour relever les défis des systèmes de santé et éviter de subir le même sort lors de futures pandémies, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a recommandé de prendre des mesures audacieuses afin de restaurer les systèmes de santé.

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Mme Minata Samate Cessouma, Commissaire à la Santé, aux Affaires humanitaires et au Développement social de l’Union Africaine (UA)

Pour la commissaire à la Santé, aux Affaires humanitaires et au Développement social de l’Union Africaine (UA), Mme Minata Samate Cessouma, le continent africain est celui qui supporte un lourd fardeau de maladies aggravées par les catastrophes naturelles et anthropiques. Pour cela, estime-t-elle, l’Afrique doit travailler pour prendre en compte le nexus : « paix, sécurité, humanitaire et santé » dans le relèvement post Covid-19. Selon, Mme Cessouma, c’est à cette seule condition que le continent peut bâtir avec efficacité la résilience des systèmes de santé et des communautés. Pour elle, « l’Afrique se trouve aujourd’hui à un tournant historique avec une priorité accrue pour remédier aux importantes déficiences structurelles, de plus en plus profondes en matière de santé publique aux niveaux national, régional et continental ».

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Dr Moeti Matshidiso, directrice de l’OMS-Afrique

Intervenant à son tour, la directrice de l’OMS-Afrique, Dr Moeti Matshidiso, pour sa part, a salué les efforts menés en matière de lutte contre les maladies infectieuses et non transmissibles, de la réduction de la mortalité maternelle et infantile, sans oublier la promotion de l’assainissement. A son avis, ces efforts doivent se poursuivre, grâce à un accroissement du financement pour la santé, malgré le ralentissement des activités économiques mondiales pour cause de la Covid-19.

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Pr Moustapha Mijiyawa, Le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et à l’accès universel aux soins

Le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et à l’accès universel aux soins, Pr Moustapha Mijiyawa a relevé que l’organisation de cette rencontre a été décidée lors de la 69ème réunion à Brazzaville en août 2019. Pour cause de la Covid 19, dit-il, cette session se tient maintenant en 2022 en présentiel, les deux autres se sont déroulées en mode virtuel. Aussi, a-t-il fait savoir que la politique sanitaire au Togo est « arrimée aux besoins des populations, enrichie de la sève des leçons tirées des expériences antérieures et en parfaite concordance avec les différents thèmes, objet de la présente session », a-t-il fait comprendre.

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En ouvrant les travaux le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, a félicité le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, pour sa récente reconduction à la tête de l’Organisation Mondiale de la Santé. Il a formé ses vœux de pleins succès pour ce nouveau mandat. Il a rappelé les actions et les initiatives par le gouvernement togolais pour l’amélioration du système sanitaire avec l’adoption d’un cadre institutionnel, législatif, de programmes innovants au profit des populations, la construction d’infrastructures et le renforcement du capital humain. Le président a précisé que la présente session se tient dans un contexte toujours éprouvé par la pandémie, où la santé reste encore fortement tributaire des inégalités d’accès aux soins, des changements climatiques, des conflits dans plusieurs régions du monde et de l’insécurité sur le continent. « Notre réflexion globale doit nécessairement intégrer l’impact de ces crises multidimensionnelles, dont la complexité et la persistance menacent la survie même de l’humanité. En Afrique, comme partout ailleurs, nous devons donc tenir compte des enjeux de l’heure, et surtout agir : Agir pour garantir l’accès à des soins de qualité pour tous, partout et en tout temps ; Agir pour offrir une protection sociale et une couverture sanitaire universelle à nos concitoyens ; Agir pour éradiquer le phénomène des médicaments contrefaits et de mauvaise qualité… Il y a beaucoup à faire, c’est indéniable », a souligné le président togolais. Mais face à l’importance des défis qui restent à relever, le président de la République a reconnu et salué les progrès accomplis au niveau du continent, « comme autant de victoires dans notre lutte pour améliorer la vie dans son acception générale : soigner et protéger, mais aussi prévenir, anticiper, éduquer ».  Le chef de l’Etat Faure Gnassingbé a rappelé que la santé est une priorité de cohésion sociale qu’il faut placer au cœur de la politique de développement. Ainsi, l’une des ambitions de la feuille de route du gouvernement à l’horizon 2025 reste « d’offrir une identité et garantir la couverture santé et l’accès aux services de base à tous ». Une ambition en lien avec le treizième programme général de travail de l’OMS, qui vise à faire bénéficier un milliard de personnes supplémentaires d’une couverture sanitaire universelle. « Dans cette optique, nous avons fait évoluer le cadre institutionnel, notamment avec la création d’un ministère délégué chargé de l’accès universel aux soins au sein du ministère de la santé. Quant au cadre législatif, il a vu, entre autres, l’adoption de la loi instituant l’assurance maladie universelle, dont le déploiement est confié à l’institut national d’assurance maladie. La politique que nous mettons en œuvre dans le domaine de la santé intègre bien le concept ꞌꞌOne healthꞌꞌ, par l’approche holistique que nous avons adoptée », a-t-il fait noter, citant au passage les différents programmes mis en œuvre pour accroître l’accès aux services et aux soins de santé.

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Faure Gnassingbé a saisi l’occasion pour saluer les partenaires, en particulier l’OMS, avec qui le Togo entretient des relations ayant « franchi le cap de la simple coopération institutionnelle pour être, désormais, un véritable partenariat pour soutenir nos systèmes de santé, pour coordonner la réponse aux urgences, pour défendre l’équité vaccinale, bref un partenariat pour nous orienter, tirant leçon des crises actuelles, vers des solutions plus durables, équitables et saines ». Il a émis le vœu que les présentes assises permettent à la région et à l’OMS d’apporter une réponse toujours plus efficace, plus humaine et plus pérenne aux besoins des États et des populations.

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La rencontre sera meublée par une série de communications sur diverses thématiques relatives à l’approche contractuelle des formations sanitaires publiques au Togo ; l’activité de l’OMS dans la région africaine ; le rapport sur la mise en œuvre du programme de transformation du secrétariat de l’OMS en Afrique. Les travaux porteront aussi sur la stratégie régionale pour s’attaquer aux maladies non transmissibles graves dans les centres d’orientation-recours de premier niveau et le cadre pour renforcer la mise en œuvre du plan d’action global pour la santé mentale 2013-2020 ». Plusieurs ateliers sont au rendez-vous, entre autres, « vers un leadership politique pour mettre fin à la tuberculose chez l’enfant d’ici à 2030 ; la protection contre les risques financiers pour l’instauration de la couverture sanitaire universelle ; riposte avec célérité et qualité : comment faire face à la menace actuelle de la poliomyélite dans la région africaine ». Des conférences dédiées à l’intelligence artificielle et aux rapports de situation sur l’observatoire africain de la santé sont également au programme.

 

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