Réunion spéciale du CNDS : les grands sujets d’actualité au menu des échanges entre le gouvernement et les acteurs sociaux

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Le ministre de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue Social, Gilbert Bawara a présidé vendredi 09 septembre 2022, une session du Conseil national du dialogue social (CNDS). Cette réunion exceptionnelle à l’initiative du gouvernement a été consacrée au phénomène de la vie chère, la rentrée scolaire 2022-2023, la santé et la menace sécuritaire. Une forte délégation d’une dizaine de ministres ont pris part à cette session du CNDS, élargie aux représentants des fédérations des syndicats du secteur de l’éducation, aux représentants de l’Union nationale des associations des parents d’élèves, à la coalition nationale togolaise pour l’éducation pour tous, aux responsables de l’enseignement confessionnelle et au collectif des syndicats du secteur de la santé.

Le phénomène de la vie chère, la rentrée scolaire 2022-2023, la santé et la menace sécuritaire, étaient au menu de la réunion spéciale du Conseil National du Dialogue Social (CNDS) tenue le vendredi 09 septembre 2022, à Lomé.

La réunion a connu la participation d’une très forte délégation du gouvernement composée notamment des ministres Gilbert Bawara, Sani Yaya, Dodzi Kokoroko, Christian Trimua, Kodjo Adedze, Adjovi Apedo-Anakomah. Elle était élargie aux représentants des fédérations des syndicats du secteur de l’éducation, au collectif des syndicats de base du secteur de la santé, aux représentants de l’Union nationale des associations de parents d’élèves, de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous ainsi qu’aux responsables de l’enseignement confessionnel.

Elle a permis aux ministres présents de réaffirmer la volonté des autorités togolaises à continuer la concertation et l’écoute par rapport aux doléances des travailleurs. Ces derniers ont fait part de leurs préoccupations et invité le gouvernement à faire davantage pour juguler la vie chère.

Le ministre de la fonction publique Gilbert Bawara a au cours de cette rencontre rassuré l’engagement du gouvernement à améliorer les conditions de travail et de vie des togolais. Intervenant lors d’une nouvelle session du conseil national du dialogue social (CNDS), il a réaffirmé la volonté et la disponibilité du gouvernement à œuvrer pour des solutions idoines et durables aux problèmes soulevés par les syndicats. « Cette réunion exceptionnelle du CNDS a eu lieu à l’initiative et à la demande du gouvernement, parce qu’il fallait trouver une occasion de réaffirmation de notre volonté de dialogue, de concertation, de notre écoute et de notre intérêt par rapport aux préoccupations et aux doléances des travailleurs », a-t-il souligné.

« La réunion nous a permis de réaffirmer de réaffirmer notre volonté d’écoute, de dialogue, notre souci de préservation et de renforcement du climat d’apaisement social. Nous sommes à quelques jours de la rentrée scolaire, et c’était l’occasion pour le gouvernement d’expliquer à nouveau, des mesures qui ont été prises et d’écouter les revendications des organisations syndicales », a-t-il poursuivi.

Le ministre est conscient que les périodes de rentrée scolaire sont des moments d’angoisse pour les parents d’élèves par rapport à la situation de la vie chère et au coût des fournitures. Il a évoqué la situation en Ukraine et son impact marqué par une inflation galopante, l’augmentation des prix des produits pétroliers, la crise sécuritaire avec les attaques terroristes enregistrées dans la région des savanes. Des situations qui ont provoqué la vie chère.

« Le gouvernement a saisi l’occasion pour expliquer les mesures prises à savoir la subvention des engrais, les exonérations sur certains produits. Nous avons écouté aussi les préoccupations que les organisations syndicales avaient. Nous avons pris conscience que nous devons renforcer le contrôle sur le marché notamment sur les produits ayant bénéficié de l’exonération des taxes pour nous assurer qu’il n’y ait pas de commerçants véreux qui refusent de répercuter les exonérations sur les prix des produits », a indiqué Gilbert Bawara.

L’engagement du gouvernement

Pour une bonne reprise des classes dans le cadre de la rentrée scolaire 2022-2023, il est demandé dans les plus brefs délais, la proclamation des résultats du dernier concours de recrutement des enseignants, concours qui avait vu la participation d’un bon nombre d’enseignants volontaires. Aussi, les acteurs du monde éducatif ont convenu de la poursuite des efforts en vue d’atteindre les recommandations du protocole d’accord relatif au secteur de l’éducation signé en 2019 ainsi que le mémorandum d’entente sur le secteur de l’éducation signé en mars 2022. « Nous avons constaté avec beaucoup de satisfaction, l’esprit d’écoute, la volonté d’apaisement, le souci de continuer à œuvrer pour que la rentrée scolaire et les activités scolaires et pédagogiques puissent se dérouler dans un climat de sérénité et d’apaisement. Nous nous sommes rendus compte que le gouvernement, tout comme les autres acteurs, sont restés à œuvrer et ont beaucoup travaillé pour que le protocole d’accord relatif au secteur de l’éducation signé en 2019 ainsi que le mémorandum d’entente sur le secteur de l’éducation qui a avait été signé le 10 mars 2022 (…) soient scrupuleusement respectés », a ajouté le ministre du travail.

« Tout ce que nous avons dit se met en œuvre, sauf qu’il faut accélérer un certain nombre de points relatifs à la proclamation des résultats du concours de recrutement des enseignants. Nous avons aussi évoqué la rentrée scolaire qui se fait sur fond du phénomène de la vie chère. Nous avons simplement participé à une réunion et émis un point de vue », a confié pour sa part Kofi Kanitom, porte-parole des fédérations des syndicats d’enseignants.

La poursuite des réformes dans le secteur de la santé

« Dans le secteur de la santé, c’est la même satisfaction qui a été constatée. Non pas que toutes les préoccupations, toutes les revendications et toutes les doléances sont réalisées, mais qu’il y a des pas de géants qui ont été franchis. Il y a un mois, une liste additive de fonctionnaires, personnels soignants a été publiée par le gouvernement à la satisfaction du collectif des syndicats du secteur de la santé », a appuyé le ministre en charge du dialogue social.

En août dernier, le gouvernement a sorti la liste additive de 536 agents pour compléter la liste de 700 agents préalablement recrutés en 2021. L’équipement des formations sanitaires est l’un des défis importants que le gouvernement togolais est aussi appelé à relever.

« Nous avons rappelé au gouvernement les autres points qui restent notamment le recrutement avant la fin de cette année, de 2596 agents comme le stipulent les recommandations du groupe de travail, les équipements et la fonctionnalité hospitalière. Globalement, nous avons aussi parlé de la vie chère et du contexte sécuritaire. La partie gouvernementale s’est engagée à faire quelque chose. Donc, nous espérons voir ce qui va être fait », a confié Gilbert Tsolegnanu (porte-parole de la fédération des syndicats de la santé).

La question de la revalorisation du SMIG

De l’avis de certains togolais, pour résoudre le phénomène de la vie chère, il faut revaloriser les salaires et augmenter le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG). Selon le gouvernement togolais, c’est directement le secteur privé qui est indexé, le public ayant fait le maximum pour être au-dessus du SMIG.

« Si nous parlons du SMIG au Togo, c’est essentiellement dans le secteur privé, car dans la fonction publique togolaise, il n’y a pas de salaire qui soit en deçà du SMIG. Si je prends le secteur de l’éducation, je ne connais pas de salaire qui soit en deçà de 100.000 FCFA. La question du SMIG doit donc être abordée dans un esprit de négociation sociale entre les organisations syndicales des travailleurs et les organisations professionnelles des employeurs. Nous les encourageons, en tant que gouvernement, à accélérer les discussions et réflexions pour qu’elles aboutissent le plus rapidement possible », a fait savoir Gilbert Bawara.

Par ailleurs, le gouvernement a appelé les acteurs à ne pas perdre de vue la situation sécuritaire. Eu égard aux attaques que le Togo a subi, il appelle à faire preuve de modération et de sens de responsabilité. Il invite l’ensemble des centrales syndicales à faire preuve de retenu, de modération et de sens de responsabilité et à dire non aux actes pouvant conduire à l’instabilité et à l’insécurité dans le pays. « Personne n’a intérêt à poser des actes qui seraient de nature à entraîner davantage d’instabilité ou d’insécurité. Faisons attention à nos comportements. Faisons attention à ne pas ajouter du désordre au désordre. Aujourd’hui, la situation est suffisamment grave pour que des comportements des agents nous affaiblissent encore plus », a lancé M. Bawara.

 

 

 

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