Un Symposium de l’association des femmes parlementaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (ECOFEPA) sur le Leadership des Femmes et des Jeunes Filles s’est tenu le jeudi 06 octobre 2022 à Lomé. Cette rencontre a été une occasion pour les femmes partenaires de la CEDEAO de discuter et partager les expériences sur le leadership des femmes en politique et l’entrepreneuriat. L’ouverture des travaux a été co-présidée par la ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Adjovi-Lolonyo Apédoh-Anakoma et le président du parlement de la CEDEAO, Sidie Mohamed Tunis. On notait la présence de l’honorable Ibrahima Mémounatou, 3e vice-présidente du parlement de la CEDEAO et bien d’autres membres de la délégation togolaise lors de la cérémonie d’ouverture.
La rencontre a réuni plusieurs femmes et jeunes filles venues de divers horizons. Axée sur le thème « libérer le potentiel de la femme en politique et en entreprenariat », cette rencontre a regroupé des femmes parlementaires, des élues locales, des jeunes filles de la sous-région et des jeunes de toutes les couches sociales. Il était question d’échanger sur les voies et moyens à adopter pour l’émancipation sociale et politique de la femme, des jeunes et plus précisément de la jeune fille. Des échanges qui se justifient par le constat selon lequel les femmes sont sous représentées dans les sphères décisionnelles et surtout en politique.
D’éminentes personnalités à savoir la sénatrice Biodun Christine Olujimi, première vice-présidente de l’ECOFEPA, Adjovi-Lolonyo Apédoh-Anakoma, ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation et Régis Batchassi, président du Conseil national de la jeunesse ont exhorté la gent féminine à s’investir davantage dans les questions de développement.
Des expériences et parcours politiques de certains membres du parlement ont été partagés avec les femmes et jeunes filles. Pour la ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, les femmes sont présentes de plus en plus dans les instances de décisions. Conseils en leadership et en entreprenariat pour les startups ; comment concilier vie familiale et carrière politique durable ; prise de parole en public, vaincre la peur et communiquer efficacement pour impacter, tels sont les exposés qui ont été au menu de ce symposium.
On note une tendance émergente de la participation des femmes dans les hautes sphères de décision en Afrique qui s’est également traduite par une augmentation du nombre de femmes au parlement. En cela, vous en êtes la parfaite illustration, chers membres de l’ECOFEPA. Toutefois, il faut reconnaître qu’au-delà de ces avancées encourageantes, le rôle des femmes doit être nettement renforcé aussi bien à l’Assemblée nationale, au gouvernement que dans les autres instances de décision, y compris au sein des formations politiques. D’où la pertinence des présentes assises.
Les participants ont également été éclairés sur les objectifs l’institution sous-régionale en matière de genre.
Le Président du parlement de la CEDEAO, Sidie Mohamed Tunis, a indiqué pour sa part que le parlement entend accompagner efficacement l’ECOFEPA dans sa dynamique de promotion, de développement social, économique et culturel des femmes en général, en dénote véritablement le présent symposium. « …c’est pourquoi nous nous battons pour leur représentation dans les sphères de prise de décision », a indiqué Dr Sidie Mohamed Tunis, président du parlement de la Cedeao. « Je suis content de remarquer qu’ECOFEPA est résiliente et déterminée à promouvoir et renforcer les capacités des jeunes femmes à travers ce thème très évocateur », a-t-il ajouté.
Selon la présidente de l’ECOFEPA, Sénateur Biodun Oludjimi, la vérité, c’est que les femmes ne sont pas assez visibles dans l’espace de la politique, dans l’espace de l’entrepreneuriat. « Nous sommes là pour promouvoir les femmes et les jeunes pour qu’ils puissent être visible et pouvoir tenir leur position en tant que leader. Donc ce que nous voulons, c’est de pouvoir créer des leaders. Les leaders dans le domaine de la politique et dans l’entrepreneuriat. Ce que nous voulons d’assurer le militantisme de la jeunesse. Pour ce faire, ils deviendront des modèles. Nous sommes ici pour les donner une plateforme pour pouvoir poser des questions et avoir des réponses. Ces réponses vont les permettre d’avoir confiance en eux- même pour pouvoir s’exprimer en politique et partager les expériences pour pouvoir être des militants aussi afin que la vie politique puisse être un domaine de la femme et de la jeunesse », a lancé le Sénateur Biodun.
Pour une meilleure participation de toutes les femmes à la vie politique, la présidente Biodun Oludjimi, a indiqué qu’elles vont rassembler les femmes et les jeunes pour pouvoir discuter avec eux pour voir ce qu’elles pourront faire ensemble pour améliorer la situation.
Elle estime que le jeu s’appelle dialogue et donc elles vont travailler avec toutes les femmes pour assurer le dialogue avec les politiciens afin de « Libérer le potentiel de la femme en politique et en entrepreneuriat ».
En effet, les quatre piliers qui sous-tendent l’organisation de ce symposium sont en parfaite harmonie pour bâtir un socle solide de compétences en chaque femme et jeune fille. Il s’agit du leadership, de l’entrepreneuriat, de la compétence politique et du militantisme social. Cet idéal cadre parfaitement avec l’agenda national de développement du Togo.
Présente à l’ouverture du symposium, Mme Adjovi Lolonyo APEDOH-ANAKOMA, Ministre de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, a souligné que cet idéal cadre parfaitement avec l’agenda national de développement du Togo. « Sous l’impulsion du Président de la République, le Togo s’est engagé depuis plus d’une décennie, dans des réformes multiformes et systémiques dont l’objectif est de progresser vers l’égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines », a fait savoir, pour sa part, Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma, ministre togolais en charge de la Promotion de la femme, avant d’énumérer les progrès fait par le Togo ces dernières années en matière de promotion du genre. Aussi, a-t-elle félicité les femmes parlementaires pour avoir initié le symposium. « Grâce à leurs incessants plaidoyers, nous espérons parvenir à une Cedeao plus inclusive dans laquelle les Etats membres parviendront à une égalité genre au niveau régional », a-t-elle souhaité avant d’ajouter, « nous avons également intégré dans le code électoral, la parité sur les listes électorales aux élections législatives et locales.
Rappelons que l’Association des femmes parlementaires (ECOFEPA) a été créée en 2002 et regroupe les femmes parlementaires du Parlement de la CEDEAO. Sur les 115 députés du Parlement communautaire, 21 d’entre eux sont des femmes, soit 18,26% de l’effectif.
