Des autorités opérationnelles des États membres du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (GIABA) prendront part à un atelier régional de sensibilisation sur les risques et les typologies de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (BC/FT) du 20 au 24 novembre à Lomé au Togo, selon un communiqué de presse rendu publique ce 16 novembre.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation des autorités compétentes, des entités déclarantes et des autres parties prenantes, l’une des priorités du GIABA.
Les parties prenantes impliquées dans cet atelier, précise le communiqué, sont les entités engagées dans la mise en œuvre des Résultats Immédiats (R.I.) 6, 7, 8 et 9 de la Méthodologie du GAFI. Il s’agit notamment des cellules de renseignement financier, des autorités chargées des enquêtes et poursuites pénales (police, gendarmerie), des autorités judiciaires (procureurs, juges) et d’autres agences spécialisées en matière de BC/FT concernées et engagées dans la détection, les enquêtes, les poursuites et le jugement des affaires de BC/FT, dans les États membres du GIABA. Cette rencontre renforcera l’interaction avec les autorités opérationnelles sur les signaux d’alerte et les indicateurs de BC/FT contenus dans les différentes typologies produites par le GIABA.
« Au cours de la rencontre de Lomé, les autorités opérationnelles des États membres du GIABA vont améliorer leurs connaissances sur le mode opératoire des blanchisseurs de capitaux et des financiers du terrorisme professionnels. Ils exploreront plusieurs domaines et secteurs vulnérables, en l’occurrence le trafic de drogue, le secteur extractif, le secteur immobilier, la corruption, les marchés publics, l’usurpation de la propriété intellectuelle, la contrefaçon de produits pharmaceutiques et le financement du terrorisme« , explique ce communiqué.
Pour s’adapter à son contexte et aux mutations en cours, le GIABA réalise en permanence des recherches, des évaluations et publie des rapports, afin de sensibiliser les autorités compétentes, les entités déclarantes et les autres parties prenantes, notamment le grand public, aux risques les plus récents en matière de blanchiment de capitaux, de financement du terrorisme et de la prolifération. De même il sensibilise sur les tendances, méthodes et techniques pour leur permettre de prendre les mesures nécessaires à l’atténuation desdits risques.
Ces rapports partagent des informations précieuses sur l’interaction entre les infractions sous-jacentes et le blanchiment de capitaux, et offrent une compréhension approfondie de la façon dont les criminels et leurs associés abusent du système financier régional pour commettre des crimes financiers et blanchir des capitaux. Ils déclinent également des recommandations pertinentes que les autorités compétentes pourraient utiliser pour élaborer des contre-mesures appropriées et pour remédier aux lacunes structurelles et systémiques.
Autour des présentations thématiques sur les typologies du BC/FT en Afrique de l’Ouest et d’exercices de groupes, les participants partageront leurs expériences sur leur utilisation des rapports du GAFI et du GIABA, sur les typologies tout au long de la chaîne de valeur de répression criminelle, de la détection à la confiscation des avoirs liés au BC/FT, en passant par la collecte de preuves, conclu le communiqué.
Anderson AKUE