Les acteurs du secteur agricole étaient en atelier ce 24 juin 2021 à Lomé. Organisé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds international de développement agricole (FIDA), en parfaite collaboration avec le Gouvernement togolais, cet atelier vise la validation des plans de développement des filières volaille, maïs, riz et tomate.
Cette rencontre de deux (02) jours qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui au Mécanisme Incitatif de Financement Agricole ( ProMIFA) sur le financement du FIDA va permettre au participants; d’analyser davantage le contenu des plans de développement des filières volailles, maïs, riz et tomate; de s’assurer de l’alignement des objectifs des plans de développement des filières à ceux des ambitions stratégiques de la feuille de route gouvernement 2020-2025; de valider les plans de développement des filières volailles, maïs, riz et tomate.
Ainsi le processus d’élaboration des plans de développement de ces filières conduit par la FAO à travers une convention de partenariat signée avec le Mécanisme Incitatif de Financement Agricole (MIFA) devrait se dérouler dans un cadre participatif afin de s’assurer de la prise en compte des préoccupations des acteurs des chaînes de valeur pour les filières concernées et de proposer les solutions les plus adéquates.
Selon le chargé du programme à la FAO, Mr. Oyétundé Djiwa, les quatre filières notamment les volailles, le maïs, le riz et la tomate sont retenues du fait de leur importance dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour le Togo.
« Le gouvernement togolais a défini des filières prioritaires. Les 4 filières font partie de ces filières retenues. Le travail que la FAO a fait avec le gouvernement est d’abord de sillonner tout le pays pour connaître pour chaque culture, la cartographie des grandes zones de production, déceler les acteurs en place, les besoins de chacune des filières si le gouvernement veut atteindre les ambitions fixées par la feuille de route et les objectifs de développement durable, d’ici 2030» a souligné Djiwa Oyétundé, chargé de programme FAO.
Pour lui, le développement de ces filières devrait contribuer efficacement à l’atteinte des objectifs majeurs de la vision du pays assignés au secteur agricole dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe 2 du Plan National de Développement (PND) qui est de développer des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives.
Ainsi, dans la filière maïs, l’ambition est de porter le rendement à 6 tonnes/ha et emblaver 35 000 hectares supplémentaires en vue de produire au moins 211 000 tonnes de maïs grains de bonne qualité pour environ 146,929 milliards de FCFA. Pour la filière riz, le Togo vise une production de 817, 004 tonnes de riz paddy équivalent à 490 000 tonnes de riz blanc et un coût de 986,925 milliards de FCFA. Quant à la filière tomate, l’ambition d’ici 2030, est de produire environ 234 430 tonnes de tomate fruit dont la moitié sera transformée, ce qui nécessitera un financement d’environ 235, 882 milliards de FCFA. Pour la volaille, le Togo prévoit une production de 30 000 tonnes supplémentaires de viande de poulet à l’horizon 2030 et cela nécessitera environ 480,46 milliards de FCFA. L’ambition à l’horizon 2030, pour ces 4 filières demande une mobilisation de plus de 1800 milliards de FCFA. Cela exigera un partenariat public-privé exemplaire, des mesures incitatives innovantes et des instruments politiques performants et volontaristes.
Mr Djiwa a précisé également que cette approche permet à l’État de mettre en place des mesures incitatives nécessaires afin que le secteur privé fournisse des biens et services aux petits producteurs de manière inclusive.
Christian Palley