Quand ton mari drague dehors, la solution n’est pas de divorcer et perdre ta première place au foyer (…)», conseille Mme Angèle Aziabou

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Elle est syndicaliste, notamment Présidente du Comité technique intersyndical de l’économie informelle (CTIEI). Mais à côté, elle est aussi ce qu’il conviendrait d’appeler conseillère conjugale, du moins donne des conseils pour une vie de couple harmonieuse. Elle, c’est Mme Angèle Aziabou. En marge du lancement, le vendredi 3 décembre dernier,  de la campagne sociale initiée par la Faitière nationale des travailleurs du secteur informel (FAINATRASIT) pour l’inscription des acteurs du secteur à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), elle en a donné quelques-uns à ses consœurs femmes au foyer, à notre requête.

« Nous les femmes, il y a beaucoup de devoirs qui nous incombent dans nos foyers (…) Tous les hommes sont a priori des infidèles nés ; mais dans certains cas, leur infidélité provient de nous les épouses (…) Nous manquons d’humilité. On la simule lorsque l’homme nous drague ; mais une fois arrivée au foyer et ayant fait un enfant, quand l’homme dit une chose, nous en disons dix, on lui répond avec manque de respect, l’étouffe tellement à la maison qu’il n’aura plus envie de revenir lorsqu’il sort. Cela fait que les un de retenue ou deux de retenues – les mères célibataires – sont très nombreuses. Tu nous verras dans de grands bureaux, mais nous n’avons pas de mari, juste parce que nous manquons d’humilité. Même dans le Bible, c’est écrit : femme, soumets –toi à l’autorité de ton époux et toi mari, aime ta femme. Je vais donc prier mes consœurs. En tant que femme, ce n’est pas facile ; mais dans la plupart des cas, nous devons lutter. Quand tu mènes le bon combat et l’homme part, il te reviendra toujours, ils remarquent tous nos faits et gestes. Mais le problème, c’est que les hommes sont aussi nés comme ça », fait observer Mme Angèle Aziabou.

« La propreté dans nos foyers, c’est primordial. Quand ton mari est allé au boulot, peut-être même qu’il n’est pas allé coucher avec une autre femme, il s’est juste éméché. Mais quand il revient à la maison, simple bonne arrivée, tu ne lui dis pas, mais tu commences à t’en prendre à lui. Par réflexe, il va partir et aller là où on lui donne le peu de respect qu’il mérite. L’autre problème, souvent quand notre situation professionnelle et financière semble meilleure à celle de l’homme, nous les épouses, nous manquons totalement d’humilité, portons carrément des treillis dans la maison, et c’est déplorable. Je voudrais donc prier mes consœurs que le foyer, c’est à nous les femmes qu’il appartient. L’homme t’a épousée et amenée à la maison, va et revient. La paix au foyer dépend de nous, c’est à nous que Dieu a donné l’intelligence. Si ton mari te donne 500 F aujourd’hui, c’est toi seul qui sais comment faire pour que la sauce soit prête. Quand ton enfant tombe malade, c’est toi qui sais avant d’informer ton époux.  S’agissant de la propreté et des soins, parfois certaines femmes ne portent plus de soutien, on met les casseroles et marmites au salon, etc. Mais, on arrange aussi une pièce ! Tout le monde a une odeur. Quand l’homme arrive à la maison, c’est ton odeur qui l’accueille et l’affaiblit au fin fond. Nos enfants, nous disons que nous leur apprenons à manger, nous leur mettons les plats entre les jambes, ils mangent et salissent le sol, mais nous n’arrangeons pas ça, et quand le mari revient, il le voit. Si ça se trouve, il est accompagné d’un ami…On lave les mains dans la marmite, ça reste là-bas trois jours durant. Toi une femme au foyer, quand tu finis de préparer la pâte, tu dois laver tellement la marmite que quand ton mari voit ça, il peut  la prendre, puiser de l’eau et boire là-dedans. Mais il se fait que dans cette marmite, il y a de l’huile partout à son bord, les assiettes sont sales, les mouches volent un peu partout…Tout ça là, c’est gênant. Donc je vais prier mes consœurs de tout faire avec amour, faire preuve de propreté (…) », indique la dame.

« Un homme, tu as beau te battre, il va te filer entre les doigts. Mais l’autre conseil que je vais donner aux femmes, c’est de ne pas savoir là où leurs maris sont allés (découcher), ne fouillons pas leurs téléphones portables, ne soyons pas curieuses et ne donnons pas libre court aux ragots. Quand ton mari sort, tout ce que toi tu as à faire, c’est de prier qu’il revienne. Nous sommes les benjamines de Dieu, quand tu te mets à genoux et pries, il nous écoute. Qu’il revienne, là où il est allé, touche son cœur, si c’est chez une autre femme, qu’il me voie en elle…Il reviendra. Parfois, il peut aller chez une autre femme, mais une force le pousserait parce que tu lui as envoyé le Saint-Esprit et il va revenir. C’est pourquoi je nous demande d’agir avec amour et respect. Même si on est touchée, il faut demander à Dieu de nous donner le courage de supporter tout ça et consolider nos foyers. Ce n’est facile nulle part. Moi je me dis toujours que mon mari ne va pas draguer une femme et je vais dire que je divorce. Parce que si je divorce, là où je vais, je ne sais pas si je serai la seconde ou troisième coépouse. Peut-être que le problème de cet homme est plus grave que celui de mon mari. Donc quand ton époux drague dehors, la solution n’est pas de divorcer et perdre ta première place au foyer. Garde solidement ta place et multiplie tout ce qu’il fait par zéro pour voir si lui-même il ne viendra pas te demander pardon», donne-t-elle comme conseils à ses consœurs.

Ces propos peuvent sonner, aux yeux de certaines femmes, comme une caution ou légitimation de l’infidélité des hommes. Mme Angèle Aziabou tient à lever l’équivoque : « Je ne cautionne nullement l’infidélité des hommes. Moi, je me dis toujours que les hommes sont nés comme ça. Tu as beau emmitoufler ton mari avec du Lokpo (pagne traditionnel local), consolider avec un autre dessus et un autre encore dessous, il va tomber et te filer entre les doigts. Donc notre objectif doit être de l’emmitoufler avec du pagne déchiré, comme ça tu t’es préparée psychologiquement qu’il va tomber, fuguer et te revenir. Donc si nous nous donnons ce pouvoir, nous allons donner notre amour à nos enfants. Laissons nos maris à leur conscience et voyons s’ils ne vont pas nous revenir. Toi tout ce que tu dois faire, c’est de prier que Dieu touche son cœur et qu’il revienne. Consœurs femmes, je ne cautionne pas l’infidélité des hommes en disant ça. C’est simplement notre arme, notre bâton pour dompter le foyer que je viens de vous donner ».

                                                                                               Source : letabloidtogo.info

 

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