Sécurité et paix en Afrique : le ministre Robert Dussey lance l’édition 2022 du mois de l’amnistie en Afrique à Lomé

Table d'honneur, on reconnaît, le ministre togolais des Affaires Étrangères, Pr Robert Dussey, (2ème à partir de la droite)

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Le Togo accueille ce 5 septembre 2022, une session de l’Union Africaine consacrée au lancement de la commémoration du « Mois de l’amnistie en Afrique pour 2022 ».  C’est le Ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Régionale et des Togolais de l’Extérieur, le Professeur Robert Dussey qui a lancé les travaux de ladite session en présence des membres du corps diplomatique accrédités au Togo, les chefs traditionnels, les acteurs impliqués dans la lutte contre la prolifération, la circulation et le trafic des armes légères et de petits calibres, les organes d’appui de l’UA, ainsi que les représentants des différents partenaires.

Le ministre des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur, Robert Dussey a lancé officiellement lundi 05 septembre 2022, les travaux de la commémoration du mois de l’amnistie en Afrique. L’objectif est d’encourager la remise et la collecte des armes illégalement détenues en Afrique.

Cette cérémonie de lancement est l’actif du Conseil Paix et Sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA) à travers le ministère en charge Affaires étrangères. Elle a connu la participation des experts des quinze Etats membres du CPS ; des membres du corps diplomatique accrédité au Togo ; des chefs traditionnels ; des acteurs impliqués dans la lutte contre la prolifération, la circulation et le trafic des armes légères et de petits calibres ; des organes d’appui de l’UA ainsi que des représentants des différents partenaires.

L’initiative qui s’inscrit dans la feuille de route globale de l’UA sur les mesures pratiques visant à faire taire les armes à feu en Afrique, a pour objectif d’encourager la remise et la collecte des armes illégalement détenues en Afrique.

« Le Mois de l’amnistie en Afrique » initié en 2017 par l’UA vise à faire taire les armes à feu en Afrique. L’objectif est d’encourager la remise et la collecte des armes illégalement détenues en Afrique. Ainsi, la commémoration de ce mois entend encourager les civils à remettre volontairement les armes illicites en leur possession sous réserve d’anonymat et d’immunité de poursuites. Il s’agit également de promouvoir les programmes de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (DDR) puis d’encourager la participation de la société civile notamment les jeunes et les femmes, les organisations non gouvernementales, les organisations confessionnelles, le secteur privé et les médias de promouvoir, entre autres, la remise des armes à feu illicites par les civils pendant ce mois.

Le lancement a été marqué par une déclaration liminaire de la présidente du CPS, l’ambassadeur Amma Adomaa Twum-Amaoh, des échanges sur la mise en œuvre du « Mois de l’amnistie en Afrique », des partages d’expériences et une exposition d’art.

Le Ministre Robert Dussey dans son intervention a remercié l’UA d’avoir porté son choix sur le Togo pour abriter cet important évènement qui se tient pour la première fois en dehors du siège de l’Union africaine. Le ministre a relevé que depuis son institution, cette célébration a permis de faire des progrès notables dans la collecte des armes illicites dans différents pays à travers divers programmes. Le chef de la diplomatie togolaise a laissé entendre que la circulation illicite des armes à petit calibres était un handicape réel pour la paix et la sécurité sur le continent. « Le Togo, à l’instar des autres pays, est préoccupé par le fléau de la circulation illicite des armes qui prend un relief particulier, de nos jours en Afrique de l’Ouest où ces armes servent de terreau fertile à la multiplication des crimes de tout genre, au terrorisme rampant sur fond de prosélytisme religieux », a-t-il souligné avant d’ajouter que, « c’est pourquoi, la mise en place d’un mois de l’amnistie est une initiative louable de notre institution continentale. Elle trouve son fondement dans le contexte sécuritaire africain où les conflits persistent malheureusement et alimentés par des facteurs multiformes dont la tendance des civiles à acquérir des armes pour se protéger », a-t-il indiqué. Toutefois, dit-il, malgré des succès enregistrés çà et là, des défis se posent toujours frontalement à nos pays car, selon les statistiques, plus de 40 millions d’armes illicites circulent toujours sur nos territoires et sont à l’origine de plus de 500 000 morts par an. Il a précisé que conformément au programme d’action ambitieux des Nations unies visant à prévenir, à combattre, à éliminer le commerce illicite des armes légères, des mesures sont prises par le Togo pour endiguer le phénomène. Ces mesures sont, entre autres, la sensibilisation, le traçage et le marquage des armes, sans oublier leur destruction. Le ministre a exhorté tous les Etats membres de l’UA   à prendre des initiatives dans le sens de la destruction des armes illicites pour contribuer à la pacification du continent.

Le représentant du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC), Adedeji Ebo a fait savoir que les armes légères et de petit calibre sont les armes de prédilection et les catalyseurs des conflits armés, de la criminalité et du terrorisme sur le continent. Il a relevé que leur utilisation abusive est également à l’origine de violation des droits de l’homme et du droit humanitaire dans de nombreux contextes. M. Ebo a précisé que les effets des flux illicites et de l’utilisation abusive de cette catégorie d’armes retardent considérablement le développement et entravent la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable.  Il a indiqué que pour, faire taire les armes, les Etats doivent s’attaquer aux causes profondes de la violence armée.

Le vernissage des œuvres d’art sur la paix   a mis fin à la première partie de cette activité, consacrée au Mois de l’amnistie. Il est prévu   dans l’après-midi de ce jour, une destruction symbolique des armes illicites récupérées par le Gouvernement togolais.

Initialement prévu jusqu’en 2020, la durée du mois de l’amnistie en Afrique a été prolongée pour une période de 10 ans par la 14ème session extraordinaire de la conférence extraordinaire de l’UA tenue le 6 décembre 2020 à Johannesburg. Prennent également part à cette session, les premiers responsables du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA et les experts des 15 Etats membres de ce conseil.

Plusieurs autres activités sont au programme de ce mois dont la destruction symbolique des armes illicites récupérées par le gouvernement togolais

 

 

 

 

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