Des directeurs des centres nationaux du Système d’alerte précoce des risques sécuritaires de la CEDEAO (ECOWARN en anglais) sont en retraite du 8 au 10 février à Lomé. Des représentants des pays dont les centres ne sont pas encore opérationnels prennent part aussi à cette rencontre.
Cette retraite est initiée par la Commission de la CEDEAO à travers la direction de l’alerte précoce. Elle est destinée à la planification et à la coordination des activités à mettre en œuvre en vue de l’opérationnalisation des mécanismes nationaux d’alerte précoce et de réponse.
Cette rencontre constitue, entre autres, un cadre de discussions des stratégies de renforcement de la collaboration avec les organisations partenaires au niveau national, de la méthode devant permettre de renforcer les liens entre les centres nationaux et les mécanismes régionaux et continentaux. Elle permettra également aux participants de définir un canevas pour le renforcement des capacités thématiques des centres nationaux.
Les participants vont échanger aussi sur les perspectives pour actualiser l’essence du mécanisme d’alerte précoce des risques sécuritaires de la CEDEAO et l’institutionnalisation des séances d’information ciblant les parties prenantes spécifiques (conseil statutaire, conseil des sages, médiateur). Ils vont également identifier les programmes prioritaires des centres nationaux pour la période 2023-2024 puis débattre du renforcement de la capacité d’alerte précoce et de réponse de la CEDEAO.
Le ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, Col Yark Damehame a signifié que la mise en œuvre des mécanismes nationaux d’alerte précoce et de réponse va contribuer à franchir les obstacles qui entravent la marche de la communauté ouest africaine vers le développement et la stabilité. Il a demandé à l’assistance de faire des propositions concrètes pour aider à combler le fossé entre l’alerte et la réponse.
ECOWARN, un système d’alerte précoce et de réponse des risques sécuritaires
La vice-présidente de la Commission de la CEDEAO, Mme Damtien Tchintchibidja a fait savoir que le système ECOWARN a été mis en place pour changer la situation d’insécurité dans l’espace communautaire. Elle a indiqué qu’entre 2018 et 2022, ce système a enregistré 44.095 rapports d’incidents majeurs soumis pas les moniteurs-terrain. Ces incidents, poursuit-elle, ont entrainé 71.149 pertes en vies humaines dans les différents pays de la CEDEAO.
Le système national d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires de la CEDEAO (ECOWARN) est une initiative des Chefs d’État, prise le 14 juillet 2014 à Accra, lors de la 45e session ordinaire de la CEDEAO. Ce dispositif de prévention vise à mettre à la disposition des gouvernements, des rapports sur les tendances et les incidents relatifs à la sécurité humaine, ainsi que des options de réponse dans les États membres de la CEDEAO. Ce système est passé d’une couverture étatique à une couverture thématique. Les cinq thématiques prises en compte par ce système sont : la sécurité, crime et criminalité, environnement, gouvernance et santé.
ECOWARN est constitué d’un réseau de 77 moniteurs-terrain chargés de collecter des données et de soumettre des rapports élaborés sur la base de 56 indicateurs prédéfinis.