Togo/L’application partielle du SMIG dans la zone franche suscite des mécontentements et des remous : le COSYNTRAZOF veut parer à toute éventualité à travers une assemblée générale de sensibilisation et d’information

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En janvier 2023, le gouvernement togolais a procédé à la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) dans les entreprises et sociétés, qui passe désormais de 35 000francs CFA à 52 500 francs CFA. Dans la zone franche par exemple, son application effective pose un problème, le Smig n’est pas entièrement appliqué. Pendant que le salaire de certains travailleurs ont connu une augmentation, d’autres par contre sont restés intacts. Cette situation qui suscite des interrogations et des incompréhensions dans le secteur a entraîné des mécontentements et des remous. Le collectif des syndicats des travailleurs de la Zone franche du Togo(COSYNTRAZOF), très attaché à la préservation de la paix sociale dans le secteur veut parer à toute éventualité. Ce qui justifie l’organisation d’une assemblée générale de sensibilisation et d’information à l’intention des travailleurs et travailleuses de la zone franche le 11 février 2023, sur le terrain de bas-fond du collège Saint Joseph à Lomé. Il est question pour les organisateurs, notamment Kaman Hessikoma, porte-parole du  COSYNTRAZOF et Agbanan Jean Kodjovi, SG de SYNATRAZOF, d’expliquer aux camarades travailleurs de la zone franche le processus ayant abouti à la revalorisation du Smig au Togo et qui sont concernés et les démarche en cours en vue de trouver des solutions idoines à la situation posée.

Les participants à l’assemblée générale

La revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) semble être mal appliquée dans le secteur de la zone franche du Togo. Cette situation suscite des interrogations et des incompréhensions et même des grincements de dents dans le secteur de la zone franche. Le collectif des syndicats des travailleurs de la Zone franche du Togo(COSYNTRAZOF) soucieux du bon fonctionnement veut préserver la paix sociale dans le secteur a organisé une assemblée générale de sensibilisation et d’information à l’intention des travailleurs et travailleuses de la zone franche le 11 février 2023 sur le terrain de bas-fond du collège Saint Joseph à Lomé. Il s’est agi pour le COSYNTRAZOF d’expliquer aux camarades travailleurs de la zone franche le processus ayant abouti à la revalorisation du Smig au Togo et les démarche entreprises en vue de trouver des solutions idoines au problème posé.

« Aujourd’hui, nous avons organisé une assemblée générale à l’intention des travailleurs-travailleuses du secteur de la zone franche du Togo. Et pour cause, vous n’êtes pas sans savoir que dans le mois de janvier, le Smig a été revalorisé et est rentré en vigueur dans ce mois. Mais lorsque les salaires sont tombés, on constate que ce n’est pas tous les salaires qui ont connu une augmentation, c’est-à-dire que le salaire de certains agents ont connu une augmentation, par contre d’autres sont restés intacts et n’ont pas connu d’augmentation. Les travailleurs estiment que le Smig n’est pas entièrement appliqué. Pour éviter des soulèvements, nous avons d’abord réuni les délégués syndicaux et les délégués du personnel pour leur sensibiliser et expliquer pour qu’à leur tour, ils puissent expliquer à la base et lui demander de patienter pour qu’il y ait du calme. Mais les délégués syndicaux et délégués du personnel nous ont dit que l’atmosphère n’est pas bonne, que les gens ne sont pas du tout contents. C’est pourquoi, nous avons jugé bon d’organiser une assemblée générale de sensibilisation et d’information pour leur expliquer ce qui est en train d’être fait », a expliqué Kaman Hessikoma, porte-parole du COSYNTRAZOF.

Kaman Hessikoma, pote-parole du COSYNTRAZOF

La pédagogie de COSYNTRAZOF pour ramener le calme dans le secteur

Le COSYNTRAZOF veut parer à toute éventualité. C’est pourquoi, ils ont opté pour des échanges directs avec la base afin que chacun ait le même niveau de compréhension sur les interrogations et incompréhensions nées de  l’application partielle du Smig dans leur secteur. « Au cours de cette assemblée générale, nous leur avions d’abord expliqué que les salaires qui ont connu une hausse à la fin du mois de janvier 2023 sont ceux qui étaient en dessous de 52 500 francs CFA. Mais ceux qui sont au-dessus de 52 500 francs CFA n’ont pas connu d’augmentation. Nous leur ensuite demandé de patienter parce que les salaires qui sont au-dessus de 52 500 francs CFA et qui n’ont pas connu une hausse conformément à la revalorisation du Smig, leur modification fera l’objet d’une grille qui sera harmonisée, ajoutée et là ils verront des changements. Mais pour le faire, il faut un peu de temps, c’est ça qui a fait que les salaires n’ont pas encore connu de hausse. Actuellement nous sommes en discussion avec nos employeurs qui ont fait des propositions. Dans les jours à venir ces propositions seront portées à notre connaissance et ensemble nous allons discuter, échanger pour trouver l’équilibre, le consensus qui puisse arranger tout le monde. Nous ne voulons pas de conflit. Nous privilégions le dialogue, nous voulons aussi préserver la paix sociale dans notre secteur. C’est donc dans le souci de préserver cette paix sociale dans les entreprises que nous avons organisé cette assemblée générale à l’intention de tous les travailleurs de la zone franche pour ramener le calme dans le secteur », fait savoir le porte-parole de COSYNTRAZOF.

Agbanan Jean Kodjovi, SG du SYNATRAZOFT

La revalorisation est-elle réelle et effective dans le secteur de la zone franche ?

Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) qui était de 35 000 francs CFA en vigueur depuis 2012 au Togo et qui a connu de relèvement depuis janvier 2023 passe à 52500 francs CFA. La revalorisation du Smig est-elle effective dans la zone franche ? « Pour le moment, je peux dire à moins de me tromper que c’est effectif pour tous les travailleurs qui gagnaient en dessous de 52 500 francs CFA. Mais des rumeurs circulent faisant état de ce qu’il y aurait des entreprises qui n’ont pas respecté ce Smig pour les journaliers. Nous sommes en train de mener des investigations pour voir si c’est vérifier. Au cas où c’est avéré, nous allons entamer un dialogue avec les patrons de ces entreprises pour qu’ils puissent respecter et appliquer le Smig. Mais pour le moment la plupart des entreprises ont respecté le Smig », a souligné M. Kaman.

Le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé félicité pour son engagement aux côtés des travailleurs de la zone franche

Au cours de l’assemblée générale, les organisateurs en l’occurrence le porte-parole, Kaman Hessikoma a relevé les efforts du président de la république qui ont abouti à cette revalorisation de ce Smig. Il a, à cet effet rendu un vibrant hommage au président de la république Faure Essozimna qui selon lui, a instruit les partenaires sociaux de se concerter rapidement pour pouvoir revaloriser le Smig qui est devenu une réalité aujourd’hui. « Nous saisissons cette occasion pour rendre un hommage mérité au chef de l’état, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, qui en décrétant ces dix mesures en faveur des fonctionnaires et de la population a demandé aux partenaires sociaux de se concerter rapidement pour pouvoir revaloriser le Smig afin que les salaires du privé soient revus à la hausse. Effectivement ça été rapidement fait et suivi de l’adoption d’un décret d’application qui est rentré en vigueur dans le mois de janvier. C’est le lieu pour nous de le remercier très sincèrement. A l’endroit de nos patrons, nous leur remercions d’abord pour leur dévouement. Nous leur disons ensuite que nous leur faisons toujours confiance et nous pensons qu’ils vont accélérer les travaux pour que les jours à venir que nous  puissions nous retrouver et harmoniser les salaires pour que les travailleurs ne soient pas frustrés ceci dans l’intérêt de tous. A l’endroit de nos camarades travailleurs, nous leur demandons du calme et de la patience. Nous leur encourageons aussi à donner le meilleur d’eux-mêmes pour faire augmenter le rendement afin que nos patrons soient contents », a- t-il témoigné.

Pour rappel, le Conseil du patronat togolais, le gouvernement et ses partenaires sociaux notamment les centrales syndicales sont parvenus en décembre 2022 à la revalorisation du Smig au Togo qui a été effectif en janvier 2023.

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