Le monde entier a célébré le 1er mai 2023, fête du travail. Les travailleurs du public et du privé ont exécuté le défilé dans la joie et l’allégresse. Au niveau du Syndicat national des travailleurs, travailleuses du secteur de la coiffure et esthétique du Togo(SYNATSCETO), cette célébration a été marquée par un défilé de mode. Occasion pour la secrétaire générale de ce syndicat, Mme Agèle Aziabou de sensibiliser ses camarades sur les nombreux défis que le secteur fait face et qui méritent d’être relevé. Cette manifestation a été possible grâce au soutien matériel de Dodo Cosmétique.
Les travailleurs de toutes les corporations des secteurs publics, privés et informel ont célébré sur toute l’étendue du territoire national, le lundi 1er mai 2023, la journée internationale du travail à travers des défilés dans les principales artères des villes des chefs-lieux des communes. A Lomé, le Syndicat national des travailleurs, travailleuses du secteur de la coiffure et esthétique du Togo(SYNATSCETO), après avoir pris part à un grand défilé parti de la Bourse du Travail de la Confédération nationale des travailleurs du Togo(CNTT), a organisé à la plage, un grand défilé de mode. Histoire pour ce syndicat de montrer le savoir-faire de ses adhérents.
Ces créateurs de mode ont émerveillé le public par leurs divers talents. Durant plusieurs heures les spectateurs présents sur les lieux ont suivi avec intérêt la démonstration et la valorisation de la coiffure et l’esthétique togolaise. La célébration a reçu le soutien matériel de Dodo Cosmétique.
La secrétaire Générale de SYNATSCETO, Mme Angèle Aziabou a saisi cette occasion pour rappeler à ses membres les difficultés liées à leur domaine d’activité et qui restent à relever. Entre autre défis à relever, santé et sécurité au travail, l’immatriculation des membres à la Caisse nationale de sécurité sociale(CNSS) pour bénéficier d’une pension pour assurer leurs vieux jours. Elle a évoqué également les difficultés dans la gestion de leurs entreprises, l’accès difficiles de ses membres aux microcrédits. « Notre secteur a des défis à relever. Nous essayons de chercher des solutions à ces défis mais nous ne sommes pas encore au bout du tunnel. Les défis sont entre autre sécurité et santé au travail, la gestion de nos entreprises. Nous pensons aussi faire immatriculer nos membres afin qu’ils puissent bénéficier d’une pension pour nos vieux jours ou en cas de maladie », a-t-elle relevé.
Mme Angèle Aziabou, secrétaire Générale de SYNATSCETO, s’adressant à ses membres
Face à cette situation, la secrétaire générale n’a pas manqué de souligné l’importance de la formation pour les membres, une formation qu’elle a entamé depuis mais qu’elle juge insuffisante. C’est pourquoi, elle plaide pour que de bonnes volontés se manifestent pour leur apporter du soutien dans la formation continue de ses membres afin que ceux-ci soient mieux outillés.
Pour Angèle Aziabou, le secteur de la coiffure et de l’esthétique n’est pas rentable du fait de la non-conformité des prix de prestation. C’est pourquoi, elle en appelle à la conscience de ses camarades afin que d’une manière unanime qu’elles puissent revoir le prix des offres à la hausse. « Le secteur n’est pas rentable. Il faut qu’on revoie un peu à la hausse nos tarifs. Coupe homme, enfant, soins de visage, les pédicures manucures, tresse, tissage. Quand vous prenez nos collègues de la sous-région, il ne nous dépasse en rien. Mais au Togo notre secteur est que n’importe quel quidam qui se lève avec un petit stage se déverse sur le marché comme esthéticienne et surtout que la candidature libre est désormais autorisée, tout ceci fait que les apprenties n’arrivent pas à rester dans l’atelier pour pouvoir acquérir plus de connaissances avent de se lancer sur le marché. Tout ceci nous freine, ne nous fait pas avancer et le métier ne peux pas nourrir son homme », a-t-elle fait savoir. C’est dans une ambiance festive et conviviale que les membres du SYNATSCETO se sont séparés ce jour du 1er mai.