Exercice du plan d’urgence AIGE «EPULO 2022» : l’Aéroport de Lomé évalue sa performance à travers une simulation d’un crash d’avion

by Fana KADOASSO
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La Société aéroportuaire de Lomé Tokoin (SALT) a simulé un crash d’avion du côté sud-est de la clôture de l’aéroport (quartier Atiégou), le vendredi 2 décembre 2022, à Lomé, pour tester l’efficacité de ces cellules d’intervention dans les éventuelles opérations d’urgence ou de catastrophe. L’opération se situe dans le cadre de la 3ème édition de l’Exercice du Plan d’Urgence à l’AIGE (EPULO 2022).  Cet exercice a connu la présence du ministre des Transports terrestre, aérien et ferroviaire, Affoh Atcha-Dedji, de celui de la Sécurité et de la protection sociale, le Général Yark Damehane ainsi que le Directeur Général de l’ANAC et SALT, Colonel Latta Gnama.

La Société Aéroportuaire de Lomé-Tokoin (SALT) a organisé, la troisième édition de l’exercice d’urgence sécurité grandeur nature dénommé « EPULO 2022 ». L’opération a permis d’évaluer la réactivité des différents intervenants conformément aux exigences de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). « Cet exercice prépare les acteurs à faire face à d’éventuels cas d’urgence », précise la société aéroportuaire de Lomé. Cette simulation intervient dans la logique du plan de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) qui fait obligation aux aéroports de dérouler périodiquement des exercices afin d’évaluer l’efficacité de l’ensemble du plan d’urgence aéroportuaire dans des conditions réalistes.

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Selon le scénario, il sonnait 7heures 12 minutes, lorsque, selon les autorités aéroportuaires, la tour de contrôle a reçu des alertes d’un avion en provenance d’Addis-Abéba avec à son bord 55 personnes dont 5 membres de l’équipage et du matériel chimique, éprouve des difficultés de maîtrise doublé d’un feu à bord, à 05 minutes de la piste 22 d’atterrissage de l’Aéroport International Gnassingbé Eyadema (AIGE) à quelques kilomètres d’arrivée. La tour de contrôle informe les cellules de gestion de crise qui se mobilisent sous le commandement du Col. Gnama Dokisime Latta, Directeur général de la SALT.

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Ce vol qui était attendu l’Aéroport international Gnassingbé Eyadéma de Lomé à 7h 15 mn, s’est écrasé à 7h 12 mn, à 1000 m d’attitude au niveau de l’aérodrome à quelques mètres de la clôture de l’aéroport. Après le crash, le Centre des opérations d’urgence (CDOU) de l’aéroport a lancé l’alerte pour mobiliser toutes les cellules impliquées dans la gestion de ce cas d’urgence. Il s’agit, entre autres, des cellules logistiques, infrastructure, médicale, sécuritaire, accueil des passagers et communication. Celles-ci se sont déployées sur le lieu du crash pour gérer la situation dans un poste médical aménagé. Le lieu a été sécurisé, des tentes érigées, l’incendie provoqué par le matériel chimique maitrisé, les premiers soins apportés et les cas graves évacués.  Tout cela entre 7h 15 mn et 9h 30 mn, démontrant ainsi l’efficacité du système mis en place.

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Depuis le Centre d’opération des urgences de l’aéroport, tous les différents services d’intervention (les ambulances, saper pompiers, psychologues, médecins, secouristes…) et les différentes cellules (médicale, infrastructure, passager, accueil, Direction générale) mises en place, sont instruits pour déployer les moyens appropriés. A moins de 25 minutes, toutes les équipes d’intervention sont déjà sur les lieux du crash. Les camions des sapeurs pompiers maitrisent le feu. Mais l’avion est complètement brûlé. Seule le stabilisateur vertical (la “queue” de l’avion) est épargné. Les secouristes tentent de sauver les passagers. Des tentes sont érigées surplace. Des ambulances en position commencent déjà par évacuer les blessés graves vers les centres de santé les plus proches du lieu de drame. Les services d’ordre et de sécurité de l’aéroport érigent un cordon de sécurité. Les différents passages des usagers de la route qui mènent à ces lieux sont bouclés.

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Un premier rapport des autorités aéroportuaires indique que l’avion transportait aussi des substances chimiques dangereuses.  Le bilant du crash fait état de deux décès (le pilote et une nourrice), 30 passagers blessés graves, 15 blessés légers et 9 indemnes. Le commandant de bord a perdu la vie et le copilote est dans un état très critique.

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Le ministre en charge des Transports, Affoh Atcha-Dédji et son collègue en charge de la Sécurité, Yark Damahame étaient également sur les lieux de l’opération pour apporter le soutien du gouvernement à cette initiative destiné à assurer la sécurité et la sûreté sur nos aéroports et qui ont suivi de bout en bout tout le processus de l’opération se sont dit satisfait de l’instantanéité de la réaction de toutes les cellules impliquées dans la gestion de ce cas d’urgence. Ils ont félicité tous les acteurs tout en exhortant à améliorer les quelques imperfections relevées par l’équipe des évaluateurs de l’opération.

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Le directeur général de l’Agence national de l’Aviation civile, le Col. Dokesime Gnama Latta a expliqué qu’il s’est agi de tester la réactivité des gens et des dispositifs d’intervention dont dispose l’aéroport de Lomé en cas de sinistre. En effet selon le DG de la SALT l’exercice a permis d’avoir une idée précise sur le temps que pourraient mettre les équipes d’intervention pour arriver sur les lieux du crash, le déploiement du matériel, les actions menées pour sauver des vies, la réaction du service de sauvetage et la mise en place du cordon de sécurité. Il a exprimé son satisfécit quant au déroulement de l’opération, qui s’est passée dans un bref délai que prévu et ceci, grâce au professionnalisme des différentes cellules impliquées dans le déroulement de l’opération. « Le but visé par cet exercice est de voir dans quelle mesure, s’il y avait un crash d’avion à l’Aéroport ou dans la zone, on peut sauver des vies humaines, en minimisant des pertes, selon les recommandations de l’OACI. Et cet EPULO 2022 est terminé avec une avance de 55 minutes, c’est rare et c’est un exploit. Généralement, en opération de secours, on a tendance à déborder. Ce qui n’est pas le cas chez nous. Ce que nous cherchons a été retrouvé. Il s’agit de tester le réflexe, la sérénité et la réactivité de tous les acteurs impliqués dans la gestion des cas d’accident. Tout le monde a joué sa partition. Je suis heureux d’avoir constaté que notre service opérationnel est toujours en bon état », s’est-il.

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Il a indiqué que le choix du crash d’avion comme simulation, répond à la variabilité des différents cas qui peuvent survenir. Le directeur général a expliqué que l’organisation périodique de ces cas de simulation confère à l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma de Lomé, des éléments de sécurité et de sureté et le hisse dans le peloton des aéroports les plus sollicités un niveau sous régional et même international. Cette opération a été somme toute une grande réussite.

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L’exercice a été également soumis à l’appréciation de divers experts, différents responsables des opérations d’urgence aéroportuaires de Bénin, de la Côté d’Ivoire, du Burkina Faso, de Cameroun et du Gabon arrivés à Lomé pour la circonstance. Ceux-ci ont également approuvé avec satisfaction la performance des agents de l’Aéroport de Lomé. « C’est une réussite cette opération et cela démontre que la plateforme de Lomé dispose de moyens nécessaires pour faire face à une crise notamment celle liée à un crash d’avion. Nous avons vu que le diagramme d’alerte a bien fonctionné, ce qui a fait que chaque acteur concerné a été informé et déployé spontanément sur le terrain pour des missions spécifiques. C’était bien réussi. Ce que j’ai beaucoup aimé, ce sont les moyens mis à disposition pour le déploiement. Des ambulances, les sapeurs-pompiers, les forces de sécurité, l’ANIAC, etc. Ils étaient tous mobilisés et équipés pour gérer la situation », a déclaré Zongo Alexis, responsable des opérations à l’Aéroport de Ouagadougou, invité pour l’occasion.

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Il est à signaler que plusieurs autorités administratives, locales et gouvernementales ont participé à cet exercice de stimulation, ceci, avec l’implication de la primature et de la présidence de la République.

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