Bassar : ONG ALAFIA en lutte contre le mariage précoce et forcé

by Fana KADOASSO
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Une grande proportion des femmes ont subis leur mariage avant l’âge de 18 ans et pour certaines avant leurs 15 ans. Dans le Nord du pays, un peu moins de la moitié des femmes se sont mariées avant l’âge de 18 ans, dont 16,7% dans la région de la Kara.

Ces pratiques culturelles  négligent le bien-être  et l’épanouissement des femmes et des jeunes filles. Le mariage précoce  implique une violation du droit à l’éducation soit un arrêt de la scolarité. Cela peut avoir une répercussion sur les formations professionnelles et exposer ces jeunes filles à la pauvreté. De plus, les jeunes filles mariées tôt sont  plus susceptibles d’avoir de nombreuses grossesses et donc plus de risques liés à celles-ci, notamment les complications, infections pouvant mener à la mortalité.

Ces violences faites aux femmes constituent une violation de leurs droits fondamentaux.

L’ONG ALAFIA, à travers ce programme dénommé « Lutte contre les mariages pour l’autonomisation de la jeune fille dans la préfecture de Bassar », veut contribuer à mettre un terme aux mariages précoces par les enlèvements dans les différentes communautés composantes de la préfecture de Bassar, via les activités de partages d’expériences, d’échanges, de plaidoyers et de formations.

Il s’agit d’amener les acteurs locaux clés impliqués dans la lutte contre ce phénomène qui est une préoccupation majeure aussi bien pour le gouvernement togolais, aux primes abords, que pour les organisations de la société civile qyi œuvrent dans le domaine de la promotion de la femme, a indiqué Mme Adzoavi Nyuito Tatey, Directrice Exécutive de l’ONG ALAFIA.

Mme la Directrice de l’ONG ALAFIA a rappelé que la situation des filles demeure préoccupante au regard des violences de tous genres dont elles sont victimes, malgré les lois censées les protéger. Malgré aussi la ratification par le Togo de plusieurs instruments juridiques internationaux, régionaux relatifs aux droits humains, le phénomène du mariage précoce et forcé perdure.

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« Le mariage précoce et forcé demeure l’une des principales causes de déscolarisation chez les jeunes filles dans certains coins de notre chère patrie et plus particulièrement dans la préfecture de Bassar ; Un fait qui a un impact négatif direct sur la santé et oe développement humain des filles mariées trop jeunes. Celles-ci sont plus affectées par les grossesses à risque, les viols et les violences physiques. Les principales causes de ce phénomène sont l’inégalité des sexes, la pauvreté, le poids de la coutume et les grossesses précoces. Nous pouvons y mettre fin en encourageant avant tout la promotion de la scolarisation de tous les enfants sans distinction de genre », a souligné Mme Adzoavi Nyuito Tatey.

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Au Togo, les résultats de l’enquête à indicateurs multiples (MICS4) indiquent les taux de mariage forcé de l’enfant de 37% dans les zones rurales contre 19% dans les zones urbaines. La région septentrionale du pays constitue un véritable terreau fertile de ce fléau qui détruit le bien-être social de la jeune fille. Ces pratiques culturelles estompent le bien-être et l’épanouissement des femmes et des jeunes filles car le mariage précoce hypothèque leur avenir et les expose à la servitude et à la pauvreté.

 


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